C’est une histoire lunaire, dont la technocratie française a le secret. Upsa est spécialisé dans les médicaments sans ordonnance. Avec 500 millions d’euros de chiffre d’affaires annuels, le laboratoire n’a pas les mêmes enjeux de R & D, ni la même envergure, qu’un Sanofi. Pour autant, l’entreprise, fondée à Agen en 1935 et détenue depuis six ans par un groupe japonais, produit 100 % de ses gélules et comprimés dans le Lot-et-Garonne, dont elle est le premier employeur privé.
Une fierté… qu’elle n’a pas le droit de mentionner sur ses boîtes de Dafalgan. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) le lui interdit, au motif que la mention « Fabriqué en France » serait promotionnelle et sans valeur thérapeutique. « On nage en plein paradoxe, pointe Isabelle Van Rycke, la patronne d’Upsa : depuis la pandémie de Covid, la souveraineté sanitaire est devenue un sujet majeur. Seuls 30 % des médicaments consommés en France y sont produits aujourd’hui. On devrait se féliciter qu’un industriel comme nous en fasse son cheval de bataille. C’est une garantie pour le patient, en termes de qualité, de traçabilité, de soutien à l’économie et à l’emploi local. Malheureusement, l’ANSM campe sur ses positions. »
Lors du salon du Made in France, qui s’est tenu à Paris la semaine dernière, Upsa a annoncé avoir obtenu la certification Origine France Garantie, reconnue par l’Etat, sur l’ensemble de sa gamme. Une première pour un labo. Et une preuve supplémentaire de son ancrage national. Qui ne pourra toujours pas figurer sur ses emballages…
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Author : Arnaud Bouillin
Publish date : 2025-11-11 10:00:00
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