Pour les stations, l’enneigement n’est plus une garantie de succès. Si les plus élevées voient les réservations s’effectuer de plus en plus tôt, toutes anticipent les effets du réchauffement climatiques à long terme. Avec un seul mot d’ordre : diversifier les activités. Raquettes, ski de fond, luge, marche, mais aussi architecture, cocooning ou bistronomie. Massif par massif, voici notre guide pour assouvir toutes les envies.
Avec une altitude moyenne de 1 500 mètres, la Savoie revendique 8 7 % de ses domaines de ski alpin à plus de 1 800 mètres et 21 millions de journées skieurs (les 2/5e de France). Les domaines reliés (3 Vallées, Paradiski, Les Sybelles, Tignes-Val d’Isère, etc.) s’y déclinent au superlatif. À Méribel, 85 % du site dépassent 1 900 mètres d’altitude ; à Tignes, on dévale les pentes à 3 456 mètres ; 60 % des pistes de Val d’Isère se situent à plus de 2 200 mm et la plus basse à 1 800. Sur sa frange frontalière avec l’Italie, les retours d’est déversent régulièrement quantité d’or blanc à Val d’Isère et Val-Cenis…
Val Thorens, une station d’altitude
Symbole suprême de la station d’altitude, Val Thorens remporte la palme européenne avec ses 2 300 mètres. Six mois d’exploitation hivernale, presque deux millions de journées/skieurs, un taux d’occupation moyen de 85 %. Et un domaine skiable qui grimpe à 3 200 mètres et se rattache aux 3 Vallées (650 kilomètres de pistes). Pourtant… « C’est lorsque tout va bien qu’on anticipe le mieux l’avenir », dit Vincent Lalanne, directeur général de l’office du tourisme. Et la station réfléchit, teste, imagine, pour le jour où la neige se fera attendre. Dans les cartons, un domaine skiable devenant cyclable, un centre d’entraînement des athlètes en altitude… De quoi séduire d’autres clientèles.
Un domaine skiable qui grimpe à
3 200 mètres.
Un hébergement de concours – Certains chalets sont taillés pour les concours. C’est le cas du chalet Escapade, à Saint-Martin-de-Belleville, nominé aux World Ski Awards 2 025 (catégorie « Plus beau nouveau chalet du monde »). 630 mètres carrés, cinq suites et chambres, un bassin de nage, un spa, une salle de cinéma : un luxe et un souci du détail mis en scène par les architectes Clémence et Bastien Jovelet. La location de 40 000 à 60 000 euros la semaine, via Cimalpes, inclut les services d’un cuisinier et d’une gouvernante.
L’Escapade, à Saint-Martin-de-Belleville
La Plagne, une activité vertigineuse
En Tarentaise, La Plagne s’affirme comme la première station européenne par le nombre de journées-skieurs. Le domaine skiable, relié aux Arcs (Paradiski), est à 70 % à plus de 2 000 mètres. Si le ski est roi, la station a plus d’un tour dans son catalogue d’activités ; dont, côté Champagny-le-Haut, une tour de 24 mètres de hauteur, tout en glace, pour s’initier ou se perfectionner à l’escalade grâce aux guides qui animent le lieu. Un tel vertige se complète nécessairement par une descente sur la célèbre piste olympique de bobsleigh.
Avec son domaine skiable, à La Plagne, le ski est roi.
Val d’Isère, marcher, mais en altitude
À Val d’Isère, 20 à 25 % des hivernants ne skient pas. Plutôt que de les cantonner à la station, les piétons sont incités à monter en altitude via des remontées mécaniques confortables. Comme au sommet de la télécabine du Vallon, d’où l’on marche sur le sentier sécurisé du col de l’Iseran. Ou comme à Madeleine, par la télécabine de Solaise, où la terrasse aménagée sert à pique-niquer et à admirer les horizons. De là, les piétons peuvent emprunter deux télésièges pour redescendre dans le vallon du Manchet, aménagé pour les piétons jusqu’au cœur de la station.
Val d’Isere peut se révéler un paradis pour marcheurs
Séquence immersion
Du froid jusqu’au cou avec une séquence d’Ice Bath à Tignes en compagnie du spécialiste des mondes polaires Alban Michon, dans une eau à 2 °C., parfois plus chaude que l’air extérieur. On y apprend aussi les bons gestes en cas d’immersion involontaire. 70 €, avec Evolution 2.
Les Saisies, retours d’est
Dans la station des Saisies (1 500 mètres), surnommée ‘le grenier à neige’, il en est tombé 4,60 mètres par an en moyenne entre 2014 et 2024. « On relève une saison sur cinq avec un déficit de neige naturelle, raconte Michaël Tessard, directeur du domaine. On pourrait tomber à une sur deux d’ici à 2050. Néanmoins, selon l’étude ClimSnow de 2022, nos clients skieront encore 130 jours par an grâce à la neige de culture et à notre microclimat. » Entendez par là les retours d’est, capables de déverser jusqu’en fin de saison de fortes quantités de poudreuse dans certaines stations limitrophes de l’Italie, même à moyenne altitude comme aux Saisies ou à Arêches-Beaufort. Et en Haute-Maurienne où, le 17 avril dernier, la station d’Aussois (1 500 mètres) a reçu 1,50 m de neige et Bonneval (1 800 mètres) a été ensevelie.
Les Saisies, une station surnommée « le grenier
à neige »,
Une table locale et atypique
Premier de Savoie à obtenir le label Bistrot de Pays, l’ancien relais de poste de Peisey-Nancroix (Paradiski) a été repris et mis en saveurs par Benjamin Giachino et François-Xavier Deschamps dans un pur esprit montagnard et à des tarifs qu’on ne connaissait plus : un menu complet à 20 euros ! Bistrot de la Poste.
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Author : Renaud Richebé, Dominique Marie
Publish date : 2025-11-15 09:00:00
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