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Ukraine, service national, budget… Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Ukraine, service national, budget… Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a accordé ce mardi 25 novembre un entretien à RTL, au cours duquel il a notamment appelé à ne pas se montrer « faible » face à la « menace » de la Russie, tout en excluant l’envoi de « nos jeunes en Ukraine », alors qu’il s’apprête à annoncer cette semaine l’instauration d’un nouveau service national volontaire.

Un appel à ne pas se montrer « faible » face à la « menace » de la Russie

Dénonçant la guerre hybride menée par Moscou, le président a appelé à ne pas être « faible » face à la « menace » de la Russie qui a « une posture beaucoup plus agressive ». « Nous aurions tort d’être faibles face à cette menace. Et donc si nous voulons nous protéger, nous Français, ce qui est ma seule obsession, nous devons montrer que nous ne sommes pas faibles avec la puissance qui nous menace le plus », a-t-il déclaré.

« Si nous sommes faibles en Ukraine, si on dit ‘c’est plus notre problème, au fond, ils sont très loin’, […] on va laisser tomber l’Ukraine », a prévenu Emmanuel Macron. « Ce jour-là, vous donnez un signal de faiblesse […] à la Russie qui, au fond, depuis dix ans, a fait un choix stratégique, c’est de redevenir une puissance impériale, c’est-à-dire d’avancer partout », a-t-il développé.

Le chef de l’Etat, qui participera dans l’après-midi à une réunion par visioconférence de la coalition des soutiens de l’Ukraine, a également affirmé que c’était « aux Européens de décider » comment utiliser les actifs russes gelés, que Donald Trump propose dans son plan de paix d’investir dans des projets menés par les Etats-Unis pour reconstruire l’Ukraine. « Les Européens sont les seuls qui ont à dire, parce que ça fait partie du plan, ce qu’on fera avec les actifs russes gelés qui sont détenus par les Européens », a-t-il tranché.

DOCUMENT RTL / M6 INFO – Menace russe : « Nous aurions tort d’être faibles face à cette menace. Si nous voulons nous protéger, nous devons montrer que nous ne sommes pas faibles avec la puissance qui nous menace le plus »@EmmanuelMacron au micro de @ThomasDespre dans #RTLMatin pic.twitter.com/9aoWM0lKgh

— RTL France (@RTLFrance) November 25, 2025

Pas question d' »envoyer nos jeunes en Ukraine »

Emmanuel Macron a aussi assuré ce mardi que le nouveau service national volontaire qu’il s’apprête à annoncer n’implique aucunement d' »envoyer nos jeunes en Ukraine ». Le chef de l’Etat a confirmé qu’il préciserait jeudi « la transformation du service national universel vers une nouvelle forme », sans fournir plus de précisions.

« Il faut vraiment, en tout cas tout de suite, supprimer toute idée confuse qui consisterait à dire qu’on va envoyer nos jeunes en Ukraine. C’est pas du tout le sens de cette affaire », a-t-il insisté.

Emmanuel Macron se rendra jeudi sur un site de l’armée de terre à Varces (Isère), au sein de la 27e Brigade d’infanterie de montagne (BIM), afin d’annoncer un « nouveau cadre pour servir au sein de nos armées » et répondre à l' »envie d’engagement » de la jeunesse. « Il est très clair que nous devons renforcer le pacte armée-Nation », a-t-il plaidé ce mardi matin.

Budget : « bon espoir » pour un compromis

Sur la question du budget, Emmanuel Macron a dit avoir « bon espoir » que « les forces parlementaires dont c’est la responsabilité » trouvent un compromis « dans les prochaines semaines », alors que le PLF a été rejeté en première lecture à l’Assemblée.

« Si les responsables politiques qui sont au Parlement sont inquiets, plutôt que de commenter leur inquiétude, qu’ils s’occupent de bâtir des compromis pour le pays qu’ils aiment », a-t-il déclaré. Les responsables politiques à l’Assemblée « ont une responsabilité : soit de bâtir des coalitions comme font nos voisins allemands, comme font d’autres voisins, soit de trouver des compromis pour que les textes puissent être votés », a-t-il insisté en répétant que « ce n’était pas la responsabilité du président de la République ». Ne voulant pas « faire de la politique fiction », il a refusé de dire s’il envisageait une dissolution de l’Assemblée si celle-ci ne votait pas de budget à la fin de l’année.

Il a par ailleurs assuré que « notre pays est beaucoup plus fort que beaucoup de gens veulent le dire ». « Il est fort militairement parce qu’on a fait des investissements, qu’on a l’armée la plus efficace d’Europe. Il est fort diplomatiquement, la France est écoutée partout en Europe, en Afrique, en Asie. Elle est beaucoup plus forte qu’on ne le dit économiquement. Regardez les derniers chiffres, la moitié de la croissance de la zone euro, c’est la France », a-t-il plaidé.





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Publish date : 2025-11-25 08:01:00

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