PER, PEA, Assurance-vie, immobilier… Il est plusieurs manières de mettre de côté de l’argent en vue de ses vieux jours. Suivez les conseils des meilleurs experts.
Comment les épargnants français anticipent-ils la retraite ?
En France, près de la moitié des épargnants déclarent mettre de l’argent de côté pour leur retraite, en investissant notamment dans des produits dédiés comme le plan d’épargne retraite (PER). Il y a vingt ou trente ans, ils se reposaient beaucoup plus sur les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco. Sous cet angle, la situation actuelle est plutôt encourageante.
Néanmoins, à l’échelle européenne, une majorité de personnes anticipent une baisse de leur niveau de vie à la retraite, ce qui alimente un sentiment d’inquiétude. D’ailleurs, 55 % des investisseurs jugent ne pas épargner assez.
Quelles sont les raisons de ce décalage ?
L’inflation, en premier lieu, suivie par les imprévus financiers et l’incertitude économique. Un autre sujet émerge dans l’étude : la crainte de devenir une charge pour ses proches. Ce n’est pas illogique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de personnes âgées de plus de 80 ans devrait tripler d’ici 2050. Dans ce contexte, disposer d’une surface financière suffisante apparaît essentiel pour préserver sa qualité de vie.
Comment les Français s’y prennent-ils pour combler le manque à gagner ?
Pas très bien, malheureusement. Près des deux tiers de leur épargne financière restent investis dans des actifs peu risqués et faiblement rémunérateurs, tels que les fonds en euros de l’assurance-vie ou les livrets d’épargne, ce qui illustre une aversion persistante au risque.
La situation évolue toutefois positivement. En assurance-vie, les souscripteurs se tournent davantage vers les actions, notamment grâce aux gestions sous mandat, qui incluent une part minimale d’actifs risqués, même dans les profils prudents.
Il reste néanmoins un long chemin à parcourir. Le développement des unités de compte et du PER est prometteur. Et si l’intégration du non coté dans les PER en est encore à ses débuts, elle marque un premier pas dans la bonne direction.
L’entreprise a-t-elle un rôle à jouer, notamment via l’épargne retraite obligatoire ?
Il s’agit d’une évolution indispensable, notamment pour les générations futures. En complément du système de retraite par répartition, chacun doit agir à titre personnel pour préparer son avenir. Les dispositifs d’épargne individuels et collectifs sont complémentaires. L’épargne salariale dispose d’ailleurs de beaucoup d’atouts car elle permet de fidéliser les salariés, de les associer aux performances de leur entreprise, tout en orientant le capital des épargnants vers des actifs productifs, via l’actionnariat salarié.
Mais les entreprises peuvent aller plus loin, et l’Etat a un rôle à jouer pour encourager ces dispositifs via la fiscalité. Le défi consiste aussi à mieux déployer ces dispositifs dans les entreprises de taille intermédiaire et dans les PME.
Constatez-vous des différences entre les Français et les autres Européens ?
Dans l’ensemble, les Européens partagent des préoccupations similaires face à la retraite, mais les Français et les Italiens apparaissent plus inquiets, notamment concernant le rendement de leur épargne et leur confiance dans l’avenir. Les besoins financiers perçus varient aussi d’un pays à l’autre. La France et l’Italie sont ceux où les montants jugés nécessaires sont les plus faibles, tandis qu’ils sont près du double en Suisse, reflet du coût de la vie.
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Author : Aurélie Fardeau
Publish date : 2025-11-28 09:00:00
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