Le Parisien

Eurovision 2026 : à quoi pourrait ressembler la prochaine édition après le retrait de plusieurs pays ?



L’Islande lâche à son tour le célèbre concours de chansons. Après l’annonce de l’autorisation pour Israël de participer à l’Eurovision 2026, pas moins de cinq diffuseurs publics européens ont informé l’Union européenne de radiotélévision (UER) qu’ils ne prendraient pas part à la prochaine édition du concours, organisée en mai à Vienne (Autriche).Si la Bulgarie, la Roumanie et la Moldavie font bien leur retour parmi les concurrents, le retrait de l’Espagne, la Slovénie, l’Irlande, les Pays-Bas et l’Islande établit à 34 le nombre de pays participants pour l’heure, alors que la liste définitive doit être validée avant la fin de l’année.Un si faible nombre de participants serait une première depuis la mise en œuvre des demi-finales en 2004. De quoi remettre en cause leur organisation ? Pas si sûr, au vu de la structure du concours.Pourquoi y a-t-il des demi-finales ?Auparavant, seule une finale se tenait chaque année avec 23 à 25 pays en lice. Un système de relégation était mis en place en fonction des résultats obtenus pour permettre à des pays de participer ou non. Coïncidant avec l’élargissement de l’Union européenne en 2004, l’Eurovision a lui aussi fait sa révolution la même année, en mettant en place une demi-finale.Le principe est simple : sont qualifiés d’office les quatre pays qui contribuent le plus financièrement (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni et France), ainsi que les dix meilleurs de l’année précédente. Les dix places restantes sont attribuées au top 10 de la demi-finale. L’engouement est immédiat, on passe de 26 à 36 participants. Comptez 39 artistes l’année suivante et même 42 en 2007, une barre historique est franchie.De quoi à nouveau chambouler l’organisation : dès 2008, deux demi-finales sont mises en place pour les 43 pays candidats. Exit les 10 qualifiés d’office grâce à leur résultat, désormais seuls le « Big 4 » (devenu « Big 5 » depuis le retour de l’Italie en 2011) et le pays hôte, vainqueur l’année précédente, sont assurés de leur place en finale. Pour les pays demi-finalistes, dix places qualificatives sont mises en jeu lors de chacune des soirées.Le système n’a plus bougé depuis, malgré un frémissement du nombre global de participants, retombé autour de 37 ces dernières années.Une demi-finale avec seulement 14 participantsMais avec 34 pays, à quoi pourraient ressembler les deux demi-finales et la finale du concours ? Déjà, la finale devrait compter 25 participants et non 26 : l’Espagne, membre du « Big 5 », sera absente. Seuls le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la France et l’Autriche, gagnante en 2025, ont leur ticket pour la finale.Il reste 29 pays en lice, qui devraient être départagés en deux demi-finales de 14 et 15 participants, nombre historiquement faible. Un tirage au sort aura lieu le 12 janvier pour répartir les candidats et éviter les regroupements géographiques, à savoir tous les pays de l’ex-Yougoslavie ou de Scandinavie ensemble. Cela va vraisemblablement conduire à des soirées plus courtes lors du mardi et du jeudi.Peut-on envisager un changement des règles et un retour à une seule demi-finale selon les règles en vigueur par le passé ? Peu probable. En effet, toute modification du règlement du concours doit être décidée et approuvée par les diffuseurs publics de l’UER, qui ont déjà établi les modalités en vigueur pour l’année 2026. Ils ont notamment annoncé le retour des jurys nationaux lors des demi-finales, abandonnés depuis 3 ans.Même chose au niveau de l’organisation : la télévision autrichienne ÖRF a d’ores et déjà annoncé que le concours se tiendrait les 12, 14 et 16 mai 2026, et la billetterie a déjà ouvert les inscriptions en vue d’une mise en vente des places dès le 13 janvier pour les trois événements.Les candidats à la sélection portugaise refusent d’aller à l’EurovisionDernier rebondissement en date ce mercredi 10 décembre, après l’annonce du retrait islandais : 11 des 16 participants à la sélection nationale portugaise pour l’Eurovision ont annoncé qu’ils refuseraient de concourir en cas de victoire. Pourquoi participer alors ? Au Portugal, le « Festival da Canção » est un événement annuel décorrélé de l’Eurovision, qui consiste à élire la meilleure chanson parmi une sélection de prétendants. Le vainqueur gagne en plus le droit de représenter son pays à l’échelle européenne, mais n’y est pas obligé.De son côté, Israël prendra bien part à la compétition et devrait annoncer en février le nom de celui ou celle qui se produira pour l’État hébreu. Comme les années précédentes, il s’agira du vainqueur du télé-crochet HaKokhav HaBa.Certaines voix discordantes se font tout de même entendre. La chanteuse Noa, participante en 2009, a appelé publiquement son pays à renoncer à l’édition 2026. « Je suis contre toute forme de boycott culturel ou artistique », a-t-elle souligné sur Facebook, avant d’ajouter qu’elle appelait la télévision israélienne à « ne pas participer cette année, en signe de solidarité avec TOUS ceux qui ont souffert et souffrent encore », estimant que « nous ne sommes pas encore prêts à faire la fête, et que l’Eurovision est une fête ».



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