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Ventes de livres : Richard Malka, nouveau best-seller anti-LFI ?

Ventes de livres : Richard Malka, nouveau best-seller anti-LFI ?


Combattre en librairie les déviances et les nuisances de La France insoumise est devenu une véritable manne éditoriale. Il y a d’abord eu au printemps l’enquête à succès d’Oliver Pérou et Charlotte Belaïch, La Meute (Flammarion), qui a largement dépassé les 100 000 exemplaires vendus. Puis, cet automne, le carton de notre collaborateur Omar Youssef Souleimane, Les Complices du mal (Plon), qui atteint pour sa part les 80 000 exemplaires.

Au tour de Richard Malka de se joindre à ce front anti-LFI avec Passion antisémite (Grasset), sa plaidoirie victorieuse en faveur de Raphaël Enthoven, le philosophe ayant été poursuivi pour injure publique par le parti de Jean-Luc Mélenchon pour avoir tweeté que c’est « un mouvement détestable, violent, complotiste, passionnément antisémite ». « Ils sont tellement cons », ajoutait-il. Lors de l’audience en novembre dernier, le tribunal correctionnel de Paris a estimé que, malgré leur « portée outrageante » et leur « caractère injurieux », « ces propos n’ont pas excédé les limites admissibles de la liberté d’expression ».

Ventes de livres : Richard Malka, nouveau best-seller anti-LFI ?

Avec Passion antisémite, Richard Malka entre directement à la 5e place du classement des essais. On peut trouver plusieurs explications à ce bon lancement. D’abord, la stature médiatique de l’avocat de Charlie Hebdo. Depuis le tube de sa BD La Face karchée de Sarkozy (plus de 200 000 exemplaires en 2006), plusieurs de ses livres ont remarquablement bien marché. Citons notamment Le droit d’emmerder Dieu et Traité sur l’intolérance, respectivement écoulés à 100 000 et 70 000 exemplaires. Même son vénéneux roman Le Voleur d’amour (sorte de remake d’Entretien avec un vampire) n’avait pas du tout fait un four au vu des chiffres actuels de la fiction.

L’appétence du lectorat pour les livres très courts

Ajoutons à ça une appétence du lectorat contemporain pour les livres très courts – Salomé Saqué aurait-elle vendu plus de 350 000 exemplaires de Résister (Payot) si ça n’avait pas été une plaquette ? Comme le récit de Nicolas Demorand, Intérieur nuit (Les Arènes), les 144 pages de Passion antisémite peuvent se lire en une soirée. On remarque enfin une inquiétude croissante au sein de la communauté juive de France, laquelle avait porté Journal de guerre (Fayard) de Gilles-William Goldnadel (60 000 exemplaires en 2024) et a sans doute contribué à l’excellent score de J’ai perdu un bédouin dans Paris (Grasset) d’Arthur Essebag (déjà plus de 40 000 exemplaires).

Du côté des romans, rien d’incroyable à signaler. Le classement est figé depuis l’attribution des grands prix d’automne, avec en gros Laurent Mauvignier, Nathacha Appanah et Adélaïde de Clermont-Tonnerre, lauréats du Goncourt, du Femina et du Renaudot, qui tirent leur épingle du jeu avec La Maison vide (Minuit), La Nuit au cœur (Gallimard) et Je voulais vivre (Grasset). Trois titres qu’on devrait retrouver sous pas mal de sapins dans deux semaines.



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Author : Louis-Henri de La Rochefoucauld

Publish date : 2025-12-12 16:31:00

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