Fin de cavale pour Bernard Beaucorny. Ce quadragénaire a été déféré ce lundi devant le parquet de Paris avant d’être écroué. Il doit exécuter une peine de quinze ans de réclusion criminelle prononcée en octobre de cette année pour l’incroyable attaque d’un camion de bijoux survenue le 11 mars 2015 sur l’autoroute A6 à Avallon (Yonne), pour un préjudice estimé à neuf millions d’euros.Il tente de prendre la fuiteC’est dimanche midi à Roissy-en-France (Val-d’Oise) que le fugitif, dont le casier judiciaire ne portait mention d’aucune condamnation avant le procès, a été surpris par les enquêteurs de la Brigade de l’exécution des décisions de justice (BEDJ) à la sortie d’un stade de football. « Il a tenté de prendre la fuite, mais les fonctionnaires ne lui ont laissé aucune chance », précise une source proche du dossier.Ce malfaiteur, qui appartient à la communauté des gens du voyage du Val-d’Oise, mène depuis toujours une existence discrète, passant sous les radars. « Il vivait de manière clandestine mais ne semble pas avoir quitté la région parisienne », ajoute une source proche de l’affaire. Les enquêteurs de la police judiciaire ont mené des recherches physiques et techniques avant de le localiser. Ils ont profité de cette partie de foot pour lui mettre la main dessus. Il est le seul dans cet incroyable dossier de banditisme dont la présence sur les lieux de l’attaque est attestée par un élément matériel : son ADN avait été relevé près des deux fourgons incendiés après le braquage.Kalachnikovs, pelleteuse et sortie ouverte sur l’autorouteC’est dans la nuit du 10 au 11 mars 2015, sur l’autoroute A6 près d’Avallon, qu’une quinzaine de malfrats armés ont attaqué deux fourgons blindés transportant 9 millions d’euros de bijoux. Les assaillants, armés de kalachnikovs, ont menacé et séquestré cinq employés. Ils ont utilisé une pelleteuse pour ouvrir les véhicules, qu’ils ont ensuite incendiés, avant de partir avec le butin.Les malfrats ont ensuite pris la fuite en empruntant une sortie qu’ils avaient eux-mêmes ouverte sur cette voie rapide. Ce braquage, qualifié de « parfaitement millimétré » par l’avocat général lors du procès, n’a fait aucune victime. Aucun coup de feu n’a été tiré.Une partie des bijoux a été retrouvée, mais une autre demeure introuvable. En octobre, la cour d’assises avait condamné treize personnes, dont deux par défaut, parmi lesquelles Beaucorny. Il pourrait demander un nouveau procès.
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