Le Parisien

« La honte change de camps » : à Savigny-le-Temple, Pierre va enfin récupérer son logement squatté depuis août



Après des mois d’angoisse, Pierre (le prénom a été modifié) voit enfin le bout du tunnel. Le propriétaire du studio squatté à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) vient d’être informé de la décision du tribunal de Melun, ordonnant l’expulsion de la personne qui occupe son logement depuis fin août.Cette femme, âgée d’une trentaine d’années, avait initialement loué ce logement pour quelques jours via la plate-forme de location Booking. Avant de refuser de quitter l’appartement. Après des mois de bataille juridique engagée par le propriétaire, celle qui l’avait insulté et nargué, lui indiquant même la procédure légale à suivre en cas de squat, doit officiellement quitter les lieux sous quinze jours.Près de 10 000 euros de perteDepuis le début de ce litige, le quotidien de Pierre a changé : il se prive de loisirs, mais pas seulement. Alors que l’occupante des lieux a porté plainte contre lui pour des faits de divulgation médiatique de conversations privées, le propriétaire ne mange même plus ce qu’il souhaite. « Je me suis serré la ceinture », confie-t-il. Il a perdu 6 kg à cause du stress.Car ce studio, acheté 88 000 euros en janvier 2025 grâce à un crédit, devait lui permettre de sécuriser son avenir. Cette occupation illégale a changé tous ses plans. « Je pouvais louer mon appartement entre 1 800 à 2 500 euros par mois, et j’ai été squatté 4 mois », peste-t-il.En tout, cela reviendrait à une perte estimée entre 7 200 et 10 000 euros, qu’il ne reverra sans doute jamais. D’après ses éléments, non officiels pour le moment, l’occupante ne devra lui verser qu’un seul loyer de 600 euros. Mais qu’à cela ne tienne, Pierre veut « juste » récupérer son logement, et au plus vite.Une loi qui protège peu, selon luiLoin d’avoir révélé toutes ses forces, Pierre s’avoue d’un calme olympien. Ce délai de 15 jours n’est qu’une formalité et il garde bon espoir quant à l’état du logement. Comme l’occupante n’est restée « que » 4 mois, Pierre estime qu’elle ne peut pas avoir « tout détruit ».Soutenu par la maire (PS) de la commune, Marie-Line Pichery, il porte un regard sévère sur la législation. « Les petits propriétaires ne sont pas protégés. Le temps joue contre nous, avec les crédits à rembourser et le coût de la vie », regrette-t-il. Pour lui, comme pour d’autres victimes récentes de faits similaires, « le législateur doit se saisir urgemment de cette problématique ».À l’avenir, fini les locations courte durée. Il souhaite louer uniquement sur des délais importants, « avec assurance et garantie loyers impayés », précise-t-il. Pour ceux qui traversent la même épreuve, il prévient : « Le chemin est long. On finit par gagner car on est dans notre droit, mais on perd beaucoup de temps et d’argent en attendant. »



Source link : https://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/la-honte-change-de-camps-a-savigny-le-temple-pierre-va-enfin-recuperer-son-logement-squatte-depuis-aout-22-12-2025-X7LGTCGWPBAKLKSU4QJGLF6MGA.php

Author :

Publish date :

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Tags : Le Parisien