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L’Express

Liban : l’attaque aux talkies-walkies a fait 20 morts, selon un nouveau bilan

Des proches d'une fillette tuée dans l'explosion de bipeurs de membres du mouvement islamiste Hezbollah, lors de ses funérailles dans le village de Saraain, dans l'est du Liban, le 18 septembre 2024




La nouvelle vague d’explosions d’appareils de transmission du Hezbollah, mercredi 18 septembre, a fait 20 morts et plus de 450 blessés à travers le Liban. Cette série d’attaques, attribuée au Mossad, exacerbe les craintes d’une guerre totale avec Israël : les États-Unis ont mis en garde contre « tout risque d’escalade », tandis que plusieurs représentants européens doivent se réunir à Paris, ce jeudi 19 septembre, pour échanger sur la situation au Moyen-Orient. De son côté, le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, doit prononcer un discours très attendu en fin d’après-midi.Les infos à retenir⇒ Le bilan des nouvelles explosions de talkies-walkies est grimpé à 20 morts, mercredi soir⇒ Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit prendre la parole à 17h, ce jeudi⇒ Une réunion d’urgence prévue à Paris avec plusieurs représentants européens20 morts et 450 blessés dans l’explosion de talkies-walkiesMercredi 18 septembre, le ministère libanais de la Santé a indiqué que « la vague d’explosions ennemies ayant visé les talkies-walkies » avait « tué 20 personnes » et fait « plus de 450 » blessés. Cette nouvelle vague intervient au lendemain d’une attaque d’ampleur ayant déjà fait douze morts et entre 2 750 et 2 800 blessés, dans l’explosion de bipers utilisés par le Hezbollah et certaines administrations pour communiquer.A Beyrouth, des talkies-walkies ont explosé simultanément mercredi dans la banlieue sud, au moment où se déroulaient les obsèques de quatre membres du Hezbollah tués la veille dans l’attaque, selon une source proche du mouvement libanais et des secouristes. Les détonations ont semé la panique pendant les funérailles, de nombreuses personnes se précipitant pour se mettre à l’abri.Hassan Nasrallah, chef de l’organisation chiite, qui n’a pas été blessé dans cette séquence selon une source proche du mouvement, doit s’exprimer jeudi à 17h. De son côté, le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a estimé que l’attaque de mardi pourrait être le présage d’une guerre plus large au Moyen-Orient.Washington met en garde contre « toute escalade »Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence vendredi pour discuter de la situation au Liban, déplorant une « escalade extrêmement inquiétante » tandis que Washington a mis en garde contre toute « escalade ».Dans ce contexte explosif, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en visite au Caire, a appelé Israël et le Hamas à faire preuve de « volonté politique » pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, après des mois de négociations infructueuses. Le mouvement palestinien a quant à lui accusé Israël d’être responsable de la nouvelle vague d’explosions au Liban, évoquant une « menace » contre la stabilité régionale.Réunion à Paris pour évoquer la situation au Moyen-OrientLe chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a condamné mercredi les « attaques » aux bipeurs, se disant « extrêmement préoccupé » par la situation. De leur côté, des représentants de la diplomatie américaine, française, allemande, italienne et britannique se réuniront jeudi à Paris pour faire le point sur l’état des négociations pour une trêve à Gaza et la situation au Liban, selon des sources diplomatiques.Israël avait annoncé sa décision d’étendre les objectifs de la guerre jusqu’à la frontière israélo-libanaise, afin de permettre le retour des déplacés dans le nord d’Israël. Les principaux objectifs affichés jusqu’à présent étaient la destruction du Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007, et le retour des otages retenus dans le territoire palestinien.Les talkies-walkies n’étaient plus produits depuis « une dizaine d’années »Le fabricant japonais Icom a déclaré jeudi qu’il avait cessé de produire « il y a une dizaine d’années » les talkies-walkies soupçonnés d’avoir explosé, réagissant à des informations du New York Times et de médias israéliens, qui ont évoqué un de ses modèles. La radio IC-V82 « exportée, y compris au Moyen-Orient jusqu’en 2014 […] a été abandonnée il y a environ 10 ans, et depuis lors, n’a pas été expédiée par notre société », a déclaré dans un communiqué Icom. »La production des piles nécessaires au fonctionnement de l’unité principale a également été interrompue, et le sceau holographique permettant de distinguer les produits contrefaits n’a pas été identifié, de sorte qu’il n’est pas possible de confirmer si le produit a été expédié par notre société », a déclaré l’entreprise. « En outre, toutes nos radios sont fabriquées dans la même usine, et nous ne les fabriquons pas à l’étranger », a précisé Icom. Elle a ajouté que les produits destinés aux marchés étrangers sont vendus exclusivement par l’intermédiaire de ses distributeurs agréés.La veille, une source proche du Hezbollah avait indiqué à l’AFP que « les bipeurs qui ont explosé provenaient d’une cargaison récemment importée par l’organisation de 1 000 appareils ». Selon une enquête préliminaire menée par les autorités libanaises, « les appareils contenaient des matériaux explosifs placés à côté de la batterie ». Charles Lister, expert au Middle East Institute, a estimé sur X que « le Mossad a infiltré la chaîne d’approvisionnement » du Hezbollah.



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Publish date : 2024-09-19 06:07:26

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