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Guerre en Ukraine : Olaf Scholz au centre de la colère de Kiev

Le chancelier Olaf Scholz a mis en garde Volkswagen contre une vague de licenciements




Une nouvelle pique a été envoyée en direction du chancelier allemand sur le compte Telegram de Volodymyr Zelensky, ce lundi 18 novembre. Dans un message, le président ukrainien a évoqué la frappe russe sur Odessa, qui a fait au moins dix morts trois jours à peine après la conversation téléphonique entre le chef du gouvernement allemand Olaf Scholz, et Vladimir Poutine. « Il ne s’agit pas de frappes au hasard, mais de frappes démonstratives », a écrit le président ukrainien. « Après les appels […] avec Poutine […], la Russie montre ce qui l’intéresse vraiment : la guerre. Et ce message devrait être entendu dans toutes les parties du monde, des salles où se réunissent les membres du G20 jusqu’à toutes les capitales du monde ».Olaf Scholz se justifieDimanche, le chancelier avait défendu son entretien controversé avec Vladimir Poutine sans dissiper l’impression qu’il tentait une manœuvre électorale pour se présenter en tant que « chancelier de la paix » avant des élections périlleuses. « L’Ukraine peut compter sur nous » et « aucune décision ne sera prise par-dessus la tête de l’Ukraine », a déclaré Olaf Scholz avant de partir pour le sommet du G20 à Rio de Janeiro, auquel participent les principaux dirigeants de la planète mais pas Vladimir Poutine, ni Volodymyr Zelensky.Une mise au point motivée par les critiques qui ont suivi sa conversation téléphonique d’une heure, vendredi, avec le chef de l’Etat russe, la première entre les deux hommes en près de deux ans. Cet échange était nécessaire pour « lui dire qu’il ne doit pas compter sur le fait que le soutien de l’Allemagne, de l’Europe et de beaucoup d’autres dans le monde à l’Ukraine va s’affaiblir », a affirmé le chancelier.Critiques immédiates de l’Ukraine et de la PologneL’appel a immédiatement provoqué la colère de Kiev, le président ukrainien lui reprochant d’avoir ouvert la « boîte de Pandore ». Le Premier ministre polonais Donald Tusk s’est joint aux critiques : l’attaque russe sur l’Ukraine dans la nuit de samedi à dimanche, une des plus importantes de cette guerre, « a prouvé que la diplomatie par téléphone ne peut remplacer un véritable soutien de l’ensemble de l’Occident » à Kiev, a-t-il souligné.Selon Olaf Scholz, les promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine, sans dire comment, expliquent aussi ce geste : ce ne « serait pas une bonne idée que, dans un avenir proche, il y ait des discussions entre le président américain et le président russe sans que le chef d’un important pays européen », l’Allemagne en l’occurrence, « mène également des discussions lui-même », s’est défendu le chancelier. »Envoyer un signal électoral »Le chancelier allemand, affaibli et désormais sans majorité parlementaire suffisante pour gouverner depuis la rupture de sa coalition, est la cible des attaques de l’opposition conservatrice qui l’a accusé samedi d’avoir contribué à la « propagande » de Moscou. Selon ses détracteurs, le chef de file des sociaux-démocrates (SDP) est largement distancé dans les sondages en vue des élections législatives anticipées du 23 février, et a voulu par cet appel envoyer un signal électoral, selon ses détracteurs. »Il veut maintenant jouer au chancelier de la paix et, en s’alignant sur Poutine, il méconnaît l’objectif de la Russie », assène le quotidien de gauche TAZ. Une partie de l’opinion publique allemande s’inquiète de l’enlisement de la guerre en Ukraine et des moyens qu’y consacre l’Allemagne, le deuxième pourvoyeur d’aide militaire à Kiev après les Etats-Unis.



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Publish date : 2024-11-18 16:57:18

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