L’Ukraine a fait état tôt, ce jeudi 28 novembre, d’une « attaque massive » contre ses infrastructures énergétiques et dit avoir dû procéder à des délestages notamment à Kiev, au moment où Moscou intensifie sa pression militaire sur le pays après l’élection de Donald Trump. De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au-dessus de la région de Briansk, proche du Bélarusse, de la Crimée et de la région de Rostov (sud). Mardi, la Russie avait annoncé une « réponse » à deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l’aide de missiles américains ATACMS contre son territoire les jours précédents.Les infos à retenir⇒ Une alerte aérienne déclenchée dans toute l’Ukraine avant des attaques massives⇒ Les États-Unis demandent à Kiev d’abaisser l’âge minimum pour la mobilisation militaire⇒ Donald Trump nomme un nouvel émissaire pour mettre fin à la guerre »Attaque massive » contre des infrastructures énergétiques ukrainiennesL’Ukraine a fait état tôt ce jeudi d’une « attaque massive » contre ses infrastructures énergétiques et dit avoir dû procéder à des délestages notamment à Kiev, Odessa et Dnipro, selon l’opérateur DTEK. Alors que les températures avoisinent 0 °C, « une fois de plus, le secteur de l’énergie est soumis à une attaque massive de l’ennemi », a déclaré le ministère de l’Energie sur Facebook. Une alerte aérienne a été déclenchée à l’échelle de tout le pays, l’armée de l’air ukrainienne faisant état de tirs de missiles visant notamment les régions d’Odessa (sud), de Kirovograd (centre), de Kherson (est) et de Mykolaïv (sud).Mardi, la Russie avait annoncé une « réponse » à deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l’aide de missiles américains ATACMS contre son territoire les jours précédents. De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au-dessus de la région de Briansk, proche du Bélarusse, de la Crimée et de la région de Rostov (sud). Moscou engrange les gains territoriaux face à une armée ukrainienne affaiblie, à moins de deux mois de la prise de fonction du président élu américain.Les États-Unis demandent à Kiev d’abaisser l’âge légal de la mobilisation à 18 ansMercredi, l’administration du président sortant Joe Biden a appelé Kiev à abaisser l’âge minimum pour la mobilisation militaire à 18 ans au lieu de 25 ans actuellement, pour compenser le manque de soldats face à l’avancée des forces russes sur le terrain. Cet appel intervient alors que Donald Trump pourrait adopter une nouvelle approche et pousser Kiev à négocier avec Moscou.Un haut responsable américain a déclaré mercredi que l’Ukraine faisait face à une crise « existentielle » dans le recrutement, avec une réserve de volontaires en baisse, face à un ennemi aux forces plus nombreuses et mieux équipées. « La vérité c’est que l’Ukraine ne mobilise et n’entraîne actuellement pas assez de soldats pour remplacer les pertes sur le champ de bataille et se maintenir face à l’accroissement des forces russes », a-t-il déclaré. Kiev a déjà abaissé cette année l’âge minimum pour la mobilisation de 27 à 25 ans.Keith Kellogg, l’homme chargé de négocier une sortie au conflitDonald Trump a annoncé mercredi 27 novembre nommer l’ex-général Keith Kellogg, 80 ans, qui a appelé Kiev à plusieurs concessions, comme émissaire pour mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. « Ensemble, nous obtiendrons la paix par la force et nous rendrons l’Amérique et le monde sûrs à nouveau ! », a écrit le président élu dans une publication sur son réseau Truth Social.Dans une note publiée en avril, Keith Kellogg avait souligné que « toute future aide militaire américaine exigera de l’Ukraine qu’elle participe à des pourparlers de paix avec la Russie ». Il avait également appelé à « reporter l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan pour une période prolongée ».L’ONU s’inquiète d’une « escalade » de la guerreUn haut responsable de l’ONU s’est inquiété mercredi d’une « nouvelle escalade » de la guerre en Ukraine, appelant les parties à s’abstenir d’actes et discours risquant d’intensifier encore le conflit qui dure depuis près de trois ans. Miroslav Jenca a en particulier cité l’utilisation par la Russie d’un nouveau missile balistique de portée intermédiaire (soit jusqu’à 5 500 kilomètres) ayant atteint la ville ukrainienne de Dnipro, justifiée comme une « réponse » aux récentes attaques ukrainiennes contre son territoire avec des missiles américains et britanniques.
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Publish date : 2024-11-28 06:15:29
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