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Canada, Botswana… Les nouvelles terres de diamants

Canada, Botswana... Les nouvelles terres de diamants




La filière de la bijouterie française doit sa notoriété aussi bien à l’excellence de sa haute joaillerie qu’à l’inventivité du segment fantaisie. Entre les deux, des maisons traditionnelles et une myriade de petits créateurs parviennent à tirer leur épingle du jeu. Le champ des possibles s’élargit ainsi à tous les styles de consommateurs. Les uns accumulent des parures iconiques de grandes marques, comme pour s’identifier à une appartenance sociale qui les rassure. Les autres préfèrent se distinguer en arborant une pièce au design singulier, généralement portée en dissymétrie, voire en solo. D’aucuns encore imaginent de nouvelles manières d’associer matières et formes. S’ils transgressent quelque peu les codes, leur posture conserve néanmoins un certain sens de la dérision. De fait, chacun contribue à redéfinir les standards de l’intemporel.Historiquement présent sur le marché mondial, l’Afrique du Sud ne s’impose plus comme le plus grand producteur de diamants. Mais l’une de ses mines, celle de Kimberley, se trouve à l’origine de la réglementation internationale visant à interdire les « diamants de conflits », c’est-à-dire issus du continent africain et qui alimentent les nombreuses guerres livrées par des rebelles aux gouvernements.Depuis sa mise en place, les cartes ont été largement rebattues : le Botswana et le Canada sont désormais en tête des contrées productrices. Notamment depuis que l’Union européenne et le groupe des sept plus grandes puissances mondiales (G7) ont interdit les diamants en provenance de Russie, jusque-là premier producteur, responsable de l’invasion de l’Ukraine. Dans la région subarctique canadienne et, plus précisément, dans les Territoires du Nord-Ouest, la découverte des premiers bruts date d’à peine trente ans. Implantées sur un sol gelé, les mines produisent des pierres de haute qualité, généralement d’un blanc immaculé, destinées à la joaillerie. Une grande partie est taillée par des artisans locaux avec une traçabilité garantie grâce à une gravure laser réalisée sur la gemme. Les plus grandes marques internationales, comme celles de la place Vendôme, les sélectionnent régulièrement pour leurs créations.Désormais, l’extraction de diamants constitue la plus grande industrie du secteur privé de l’ensemble des Territoires du Nord-Ouest. Elle représente un quart du PIB, participe à l’économie des peuples autochtones, soutient des programmes d’éducation et de formation professionnelle, favorise la mise en place de technologies alternatives – telles que des éoliennes – pour réduire les émissions de carbone.De Beers.
Bague Enchanted Lotus en diamant.Mêmes efforts de préservation de l’environnement et des populations au Botswana, en Afrique australe. Cette industrie a permis de financer des écoles et des hôpitaux, de construire des routes. Elle se donne aussi pour mission de réduire l’impact sur la biodiversité.En réalité, cette quête de durabilité entreprise à l’international par les principaux acteurs du diamant a été mise en œuvre depuis plus de deux décennies. Elle s’appuie sur des instances comme le Responsible Jewellery Council (RJC), première organisation de normalisation en matière de développement pour l’industrie de la joaillerie et de l’horlogerie, ou le Natural Diamond Council (NDC), organisation dont la dernière initiative est actuellement visible à Paris : l’exposition « Big Bang », ouverte au public jusqu’au 24 novembre à la Cité, 71 rue Réaumur. Elle présente le regard de la photographe Sonia Sieff sur le diamant naturel.



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Author : Carine Loeillet

Publish date : 2024-11-28 14:00:00

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