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« A l’amour, à la mort » : une comédie romantique hispanisante pour la Saint-Valentin

« A l’amour, à la mort » : une comédie romantique hispanisante pour la Saint-Valentin

Décrire un scénario de comédie romantique ressemble souvent à la loterie d’un générateur automatique. Coup de foudre à Notting Hill ? L’histoire d’un libraire qui tombe amoureux d’une star de cinéma. Pretty Woman ? Celle d’un homme d’affaires qui tombe amoureux d’une prostituée. La Proposition ? Une éditrice se fiance avec son assistant pour ne pas être expulsée des Etats-Unis (Oui, elle en tombe amoureuse). A l’amour, à la mort, la nouvelle série espagnole d’Apple TV +, ne déroge pas à la règle. Cette fois, un jeune homme venant d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer du cœur rencontre sa dulcinée, enceinte, lors d’un enterrement. Déprimant ? Détrompez-vous : cette série espagnole est un bijou de drôlerie et de légèreté. L’objet ne révolutionne pas le genre, tant les ingrédients habituels d’une bonne « romcom » sont là. Un personnage principal prudent et mal dégrossi, sorte de Hugh Grant à la sauce espagnole ; sa partenaire de jeu, indomptable mais charmée malgré elle ; pour décor, la chaleur du soleil espagnol. Mais l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne, appuyée par de solides rôles secondaires et un humour décalé.

Au cinéma, la comédie romantique a atteint son zénith au début des années 2000. Ce n’est pas une affirmation péremptoire, mais la réalité des chiffres. Mariage à la grecque, sorti en 2002, est le plus grand succès au box-office accompli par le genre (241 millions de dollars de recettes) suivi par Ce que veulent les femmes (183 millions de dollars), en 2000. Une seule comédie sortie après 2010, Crazy Rich Asians, figure dans ce top 10 (175 millions de dollars). « La comédie romantique est morte. Très bien. », se réjouissait le Washington Post en 2016. L’oraison funèbre a sans doute été prononcée trop tôt.

Délaissé en salle, ce (pas toujours) subtil mélange d’humour et de romance n’en est pas moins affectionné par les plateformes. Les figures imposées de la comédie romantique ont trouvé refuge ces dernières années dans le feuilleton. Avec un succès plus franc, à en croire le nombre de projets lancés. Netflix les a multipliés (Heartstopper, Emily in Paris, La Chronique des Bridgerton), recueillant des accolades critiques pour sa dernière version du genre, Nobody Wants This. Le géant du streaming avait sorti l’artillerie lourde, avec des stars des séries des années 2000 (Adrian Brody, vu dans Newport Beach et Kristen Bell, dans Veronica Mars) et un scénario sonnant encore comme une punchline : une podcasteuse tombe amoureuse d’un rabbin.

Amazon Prime a également tenté l’expérience avec l’adaptation d’un roman de Jenny Han, L’été où je suis devenue jolie. Ici aussi, l’intrigue tient sur un post-it (le cœur d’une adolescente balance entre deux frères), et la série vaut grâce au charme de ses interprètes. Sur Disney +, on retiendra Wedding Season (une variation sur le thème du thriller), et surtout la jubilatoire Rivals, adaptation d’une série de romans érotiques anglais des années 1980. En costume, version comédie d’espionnage ou classique « fuis-moi je-te-suis » : la romcom se décline sous tous les genres, sous toutes les époques et dans toutes les langues. Pour la prochaine Saint-Valentin, on vous conseille la version hispanisante.



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Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2025-02-04 10:00:00

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