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Après l’ex-directeur du FBI, Donald Trump durcit encore son bras de fer contre ses opposants

Après l’ex-directeur du FBI, Donald Trump durcit encore son bras de fer contre ses opposants

« Je pense qu’il y en aura d’autres ». Donald Trump n’y va pas par quatre chemins et poursuit son chemin vers l’autoritarisme. Vendredi, il a maintenu la pression sur son ministère de la Justice, au lendemain de l’inculpation de l’ancien directeur du FBI James Comey, qu’il avait réclamée publiquement. Ancien chef de la police fédérale, James Comey, 64 ans, est poursuivi pour fausse déclaration et entrave à la justice, en lien avec son témoignage devant la commission judiciaire du Sénat en 2020.

Cette année-là, James Comey avait témoigné devant le Congrès au sujet de l’enquête du FBI sur les liens supposés entre la Russie et la première campagne présidentielle de Donald Trump en 2016. Un an plus tard, en 2017, il avait été limogé par le président républicain.

Pour Donald Trump, James Comey a « menti » devant le Congrès. « C’est un flic véreux, et il l’a toujours été », a écrit vendredi le président américain sur sa plateforme Truth Social. Il a estimé que James Comey devait « payer le prix fort ». Selon le ministère de la Justice, James Comey encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

Donald Trump, qui a fait l’objet de deux procédures de mise en destitution et de plusieurs procès, avait annoncé pendant sa campagne électorale qu’il souhaitait se venger de ses opposants et critiques. Depuis son retour au pouvoir, en janvier 2025, les autorités américaines ont lancé plusieurs enquêtes contre des personnalités considérées comme hostiles.

Vendredi, le président américain, brisant la tradition de l’agence de maintenir le président à distance, a lancé un nouvel appel du pied à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, d’accentuer les poursuites visant ceux qu’il accuse d’avoir contribué sans raison à ses déboires. Quelques jours plus tôt, il avait critiqué la procureure générale pour ne pas avoir agi plus énergiquement pour poursuivre James Comey, ainsi que Letitia James, procureure générale de New York, et le sénateur Adam B. Schiff, démocrate de Californie, des personnalités dans son viseur.

La procureure de Géorgie Fani Willis (elle aussi) dans le viseur

Donald Trump a déjà identifié une série de personnalités, élus, anciens conseillers ou magistrats, coupables selon lui de toutes sortes de malversations, mais surtout de s’être opposés à lui. Et cela pendant son premier mandat (2017-2021), au cours des quatre années qui ont suivi ou depuis son retour fracassant à la Maison-Blanche.

Selon le New York Times, la procureure de l’Etat de Georgie Fani Willis serait aussi dans le viseur du gouvernement Trump. Elle avait engagé des poursuites contre le président américain pour tentatives illégales d’inverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020, que Donald Trump a toujours prétendu avoir remportée. Le célèbre quotidien américain rapporte que le ministère de la Justice a émis une assignation à comparaître pour obtenir des documents liés à l’historique de voyage de Fani Willis, selon une assignation à comparaître devant un grand jury fédéral examinée par le New York Times. La portée de l’enquête n’est toutefois pas encore claire. On ignore également si Fani Willis est visée par l’enquête et si elle sera finalement inculpée dans la mesure où les procédures du grand jury sont secrètes en vertu de la loi.

Donald Trump a déclaré sur les réseaux sociaux que Fani Willis et les autres personnes ayant engagé ou tenté d’engager des poursuites pénales ou civiles contre lui « sont désormais des criminels qui, espérons-le, paieront les conséquences de leurs actes illégaux ».

Les « démocrates radicaux corrompus » ciblés

Vendredi, le milliardaire républicain a prédit de nouvelles inculpations de « démocrates radicaux corrompus » à venir. Il a estimé que Microsoft devrait renvoyer Lisa Monaco, une démocrate que le géant technologique américain a récemment recrutée après qu’elle fut vice-ministre de la Justice quand Joe Biden était à la Maison-Blanche. « Je suis d’avis que Microsoft devrait immédiatement mettre fin au contrat de travail de Lisa Monaco », a écrit vendredi Donald Trump sur son réseau Truth Social, qualifiant la femme de 57 ans de « corrompue ».

Microsoft a recruté Lisa Monaco au poste stratégique de responsable des affaires internationales où, selon l’ex-magnat des affaires, elle traitera d’informations extrêmement sensibles. « Elle représente un danger pour la sécurité nationale des Etats-Unis, en particulier étant donné les contrats liant Microsoft et l’Etat américain », a affirmé Donald Trump.

Le dirigeant républicain de 79 ans a également dans son viseur l’ancien directeur de la CIA John Brennan. Le président américain a par ailleurs déjà menacé le milliardaire philanthrope George Soros. Une autre bête noire de Donald Trump, son ancien conseiller à la Sécurité nationale John Bolton, a lui vu son domicile perquisitionné par le FBI. Le président américain s’en est aussi pris à Barack Obama, accusé de « trahison ». Mais toute tentative de le traîner en justice pourrait se heurter à un principe d’immunité présidentielle récemment posé par la Cour suprême… à la demande de Donald Trump lui-même.



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Publish date : 2025-09-27 12:47:00

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