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EXCLUSIF. Emmanuel Macron, un président obsédé par l’espionnage : les extraits d’un livre-enquête

EXCLUSIF. Emmanuel Macron, un président obsédé par l’espionnage : les extraits d’un livre-enquête

Des espions partout. En quelques jours, Emmanuel Macron a nommé deux anciens cadres des services secrets au plus haut niveau de l’Etat. Laurent Nuñez, ex-directeur de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) puis coordonnateur du renseignement à l’Elysée, est devenu ministre de l’Intérieur ; Patrice Faure, ex-militaire de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) l’a remplacé comme préfet de police de Paris, le 23 octobre. Doublé inédit. « Depuis le retour du terrorisme en France, le passage dans ces structures est devenu un plus », avance un préfet, ex-dirigeant de la sphère du renseignement. Un atout sur le CV… en premier lieu aux yeux d’un chef de l’Etat passionné d’espionnage.

Dans un livre-enquête palpitant, Les espions du président (Albin Michel), à paraître ce jeudi 6 novembre, les journalistes Antoine Izambard et Pierre Gastineau, rédacteur en chef et grand reporter à Intelligence Online, retracent l’obsession d’Emmanuel Macron pour le renseignement. Plus qu’aucun autre président sous la Ve République, il s’immerge dans les notes des agents secrets, ordonne des opérations d’espionnage. Sous son commandement, la DGSE apporte un appui discret à Danone, menacé par des intérêts étrangers ; on découvre aussi, avec stupéfaction, les rendez-vous à Beyrouth entre Bernard Emié, le patron du service secret extérieur, et Hassan Nasrallah, feu le dirigeant du Hezbollah : après le 7-Octobre, le maître-espion français est conduit, sans son officier de sécurité et les yeux bandés, dans un lieu secret. Un coup d’éclat « insensé », jaseront certains conseillers de l’Elysée. E. G.

Les intertitres sont de la rédaction.

Le jour où la Russie attaque

24 février 2022, 4 heures du matin. Emmanuel Macron se fait réveiller par un appel sur son téléphone sécurisé. Au bout du fil, son aide de camp, fébrile, l’informe que les forces armées russes sont entrées en Ukraine. Vladimir Poutine vient de l’annoncer à la télévision russe via un court message. Le chef de l’Etat français vit sa plus grave crise depuis son élection en 2017. La grande histoire frappe à la porte du plus jeune président de la Ve République, le premier à ne pas avoir accompli son service militaire, mais probablement celui qui aura le plus aimé la compagnie des espions.

Selon le récit qu’en fait la cellule diplomatique, l’escouade de diplomates placés auprès du président pour mettre en musique sa politique étrangère, c’est un de ses membres qui a le premier informé l’aide de camp pour lui demander de réveiller le chef de l’Etat. Cela grâce à un SMS nocturne d’un diplomate français en poste à Moscou qui vient de regarder le discours de Poutine. En réalité, le président s’est endormi en connaissant l’inéluctable. L’épisode n’a jamais été raconté : quelques heures avant, la Direction du renseignement militaire (DRM) a transmis à l’état-major particulier du président, l’organe militaire logé à l’Élysée, une note se fondant sur de l’imagerie satellite détaillant les ultimes mouvements de troupes en prévision de l’offensive qui vient. Au soir du 23 février, parmi les militaires et les espions du Château, on comprend que l’inévitable va se produire dans les heures qui viennent.

Au matin du 24, après ce réveil musclé, Emmanuel Macron convoque aussitôt un conseil de défense, le temps de mettre en branle tous les services régaliens de l’Etat et d’établir un premier état des lieux. Les conseillers du président sont sur le pont, certains encore sous le choc. Les militaires en poste au Château se souviennent encore d’une conseillère diplomatique, trentenaire, totalement décontenancée, répétant dans les couloirs : « Je n’ai jamais vu une crise pareille. »

Se réunissent dès 9h30, assis face au président et à son secrétaire général Alexis Kohler : le Premier ministre Jean Castex et son directeur de cabinet Nicolas Revel, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la ministre des Armées Florence Parly, le chef d’état-major Thierry Burkhard. A gauche du président se tiennent ses conseillers diplomatiques (Emmanuel Bonne) et militaire (Jean-Philippe Rolland). En bout de table à sa droite, le chef des services secrets, Bernard Émié, est également présent. Les participants sont quasiment au coude à coude et occupent tout l’espace du PC Jupiter. Après 70 mètres de descente sous l’Elysée, ce petit bunker antiatomique, inaccessible aux personnes non pourvues d’une habilitation de sécurité, est le cénacle des réunions les plus secrètes de la République.

Pour le président, il faut frapper fort, l’heure est à « la plus grande sévérité » selon ses termes. Derrière l’allure martiale du chef de l’Etat – aucun des présents ne mise alors un kopeck sur une résistance de l’Ukraine de plus de quelques jours –, il s’agit surtout de laver un double affront majeur. D’une part, l’offensive de Vladimir Poutine sape l’intense effort diplomatique mené depuis 2018 d’un jeune président qui pensait pouvoir charmer un ancien colonel du KGB devenu le maître du Kremlin. D’autre part, au-delà du chef de l’Etat, c’est aussi une immense gifle à tout l’appareil régalien français dont il convient de restaurer l’honneur, tant ce dernier s’était persuadé que Poutine ne mènerait pas une guerre d’invasion de l’Ukraine. Cela à rebours de toutes les données partagées par le renseignement américain, dont le président se méfie, mais aussi des signaux faibles transmis par plusieurs pays alliés d’Europe de l’Est, mieux renseignés sur la Russie que la France. Celle-ci les voit encore comme des « paranoïaques antirusses », pour reprendre une expression entendue alors d’un ancien directeur du renseignement militaire.

L’ordre de bataille tactique russe est pourtant intercepté par les Etats-Unis, selon nos informations, le 18 février. A partir de là, le Kremlin décide quand il le souhaite de donner son « go » final pour entrer dans le pays. Mais encore le 20, le 21, le 22, le 23, Paris veut se persuader que Poutine ne le fera pas. Les ultimes conseils de défense avant l’offensive du 24 concluent eux aussi que le président russe n’ira pas – « L’Ukraine est un trop gros morceau pour la Russie », y entend-on. Puisque c’est l’intime conviction du Château, les chefs du renseignement chargés d’apporter leur concours se mettent aussi au diapason. Dans les services de renseignement, ce jour-là, certains ont relu Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit ; surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. » Ici, rien de moins qu’une invasion à grande échelle.

Le président qui aimait les espions

Loin de Jacques Chirac et de François Mitterrand, qui n’éprouvaient que méfiance et mépris pour leurs espions, et dans le sillage de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande, davantage décomplexés sur le sujet, Emmanuel Macron est probablement le président de la Ve République qui aura montré le plus d’appétence pour la matière. […] Ce penchant présidentiel a été perceptible dès son élection. Alors que ses prédécesseurs n’y sont que très peu voire jamais allés, Emmanuel Macron a gratifié la DGSE d’une visite dans le trimestre qui a suivi son intronisation. L’une de ses premières décisions a ainsi été de transformer une Coordination nationale du renseignement en nette perte de vitesse. Rebaptisée Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), la structure passe de six à trente personnes, délaissant les bureaux étroits du 14, rue de l’Elysée pour le vaste hôtel de Marigny, célèbre pour accueillir en résidence les chefs d’Etat étrangers invités par la France. « C’était beaucoup, mais on ne voulait pas non plus créer un truc énorme et refaire les Irlandais de Vincennes », fait valoir un pilier du renseignement des années Macron.

A leur grande surprise, les agents de la CNRLT, qui n’avaient que peu de retours de leur production par François Hollande, voient leur revenir chaque semaine des dizaines de notes griffonnées du feutre bleu présidentiel : « Me proposer un plan », « Mesures d’entrave possibles ? », « Quelle localisation exacte ? »… La frénésie élyséenne est telle qu’un fichier de suivi est créé pour tenir compte des demandes du président, et des réponses qui y sont apportées. Et malheur à celui qui veut en remontrer sur le sujet au président. Lors d’un point, un conseiller se lançant dans une vaste analyse géostratégique bardée d’obscurs acronymes (P5, E3, etc.) – un trait caractéristique du milieu – s’était vu vertement répondre : « Oh, votre bataille navale, là, ça va deux minutes. » De même, agacé de voir les sujets stratégiques engoncés dans le jargon diplomatique, nombreux sont ceux qui ont vu apparaître un message du « PR » sur leurs téléphones, aussi court qu’efficace : « Dédiplomatisez-moi tout ça ! » Une formule illustrant aussi son aversion pour la corporation diplomatique, coupable à ses yeux de ne jamais monter au front, le président leur préférant les espions, les militaires et les préfets perçus comme plus opérationnels.

Pour les différents services de renseignement, qui savent l’appétit du chef de l’Etat, le fait de figurer dans le « BQR » (bulletin quotidien de renseignement) devient dès 2017 un véritable enjeu. Tous les soirs, à 19 heures précises, une pochette rouge comprenant une page recto verso rédigée par la CNRLT et les notes les plus importantes des services (celles de la DGSI sont bleues, celles de la DGSE jaunes) est apportée dans le salon doré et déposée sur le bureau du président. « On voit que le renseignement intéresse le plus haut sommet de l’Etat, qu’on est lu, ce qui n’est pas toujours le cas, notamment de la part des ministres, ça a boosté tout le monde », se remémore enthousiaste un cadre des services, en poste à l’époque.

Kurdes infiltrés

La communauté du renseignement a également pu constater les demandes très opérationnelles du président. A son arrivée au pouvoir, en 2017, le quadragénaire considère aussi que le dispositif français de lutte contre l’immigration illégale a des trous dans la raquette. Stupéfait que la DGSE ne dispose que de deux officiers à Belgrade pour superviser l’ex-Yougoslavie, zone de transit déterminante dans les flux de migration depuis le Moyen-Orient, Emmanuel Macron avait très clairement demandé à son directeur, Bernard Émié, que le service se réoriente sur les Balkans. « L’Elysée estimait que l’on n’était pas bon sur les filières clandestines, les réseaux de passeurs… », confie un haut fonctionnaire.

C’est ainsi qu’une structure secrète baptisée « Polias » est créée. Hébergée au siège de la DGSE, boulevard Mortier, elle a réuni tous les quinze jours durant plus de deux ans une quinzaine de personnes appartenant à différents services (DGSI, DRM, Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre…). C’est dans ce cadre que d’audacieuses opérations ont été « montées » sur le dossier : la DGSE a ainsi recruté et financé des Kurdes candidats à l’immigration depuis la Syrie. Une fois parvenus en Europe à leurs risques et périls via une des filières d’immigration illégale turques, ils ont ensuite été débriefés par les espions français, leur révélant ainsi le circuit, les noms des intermédiaires passeurs, les hôtels de transit… Autant d’informations qui ont permis à l’Etat de mener des opérations d’entrave.

« Monsieur Paul »

Emmanuel Macron s’est aussi appuyé sur un personnage central, spécialiste des missions les plus sensibles. Un homme dont le rôle rappelle celui tenu par François de Grossouvre auprès de François Mitterrand ou de Jacques Foccart avec le général de Gaulle.

24 février 2022, Moscou envahit l’Ukraine. Vladimir Poutine affirme vouloir « dénazifier » la totalité du pays. Les chars russes foncent sur Kiev. L’offensive d’une échelle inédite en Europe depuis 1945 court du nord au sud de la frontière commune entre les deux pays et mobilise tous les corps d’armée russes. Emmanuel Macron s’était persuadé qu’il pourrait empêcher la guerre, mais il a présumé de ses forces de séduction, tandis que ses services de renseignement n’ont pas cru à la guerre qui venait. Histoire d’enfoncer le clou, le Kremlin ferme les écoutilles : le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, ne prend plus au téléphone son alter ego français, Emmanuel Bonne. Les deux présidents se parlent néanmoins encore sporadiquement : le Français veut absolument mener une médiation entre les deux parties, il veut « en être ». D’abord le Kremlin est réticent, puis se laisse convaincre : « D’accord, fais venir ton conseiller Paul Soler. »

Le rôle dans cette odyssée secrète du conseiller personnel d’Emmanuel Macron n’a jamais été relaté. Sitôt le feu vert du Kremlin donné, ce dernier s’envole dans la plus stricte confidentialité à Moscou, via Istanbul. Paul Soler est au Kremlin à la mi-mars 2022. Il y rencontre le conseiller diplomatique du président russe, mais aussi le patron du service de renseignement militaire (GRU), Igor Kostioukov, qu’il connaît déjà. Le but est de jeter les bases d’une négociation secrète de près de trois ans qui n’aura jamais transpiré dans la presse.

En parallèle, le contact est pris avec l’équipe du président ukrainien Volodymyr Zelensky et ses services de renseignement. Des rounds de discussions démarrent. L’urgence est à l’exportation de céréales, poumon économique de l’Ukraine et denrée vitale pour de nombreux pays de la région. La fin de l’importation de blé pourrait augurer des disettes dans plusieurs pays africains et du Proche-Orient. Pour que l’Ukraine puisse faire transiter ses vraquiers gorgés de blé, il faut que Moscou desserre son étau naval dans la mer Noire. Des plans de partage sont échafaudés, chaque point GPS de passage des navires dûment annoté par chaque partie. Le 22 juillet, à Istanbul, est signé un accord russo-ukrainien sous parrainage de l’ONU prévoyant la libre circulation des céréaliers en mer Noire, Moscou recevant en échange l’assurance que ses exportations de céréales et d’engrais ne seront pas placées sous sanctions. La diplomatie turque prend toute la lumière de la réussite de la négociation, Paris reste dans l’ombre.

En parallèle, ces mêmes négociateurs, auxquels se joignent progressivement les Etats-Unis, discutent dès la mi-mars d’un possible cessez-le-feu. Un plan est proposé dès avril 2022. Mais, rassérénés par la résistance surprise de leurs troupes sur le terrain, les envoyés ukrainiens le refusent. Chauffés à blanc par la diplomatie britannique, ils croient possible une contre-offensive rapide pour reprendre les territoires occupés par la Russie. Peine perdue. Cette diplomatie secrète de Paris, qui tente de trouver des convergences entre les équipes de Volodymyr Zelensky et celles de Vladimir Poutine, va néanmoins continuer pendant trois ans. Et c’est Paul Soler qui a été envoyé, chaque fois, à ces sessions de l’ombre entre Russes et Ukrainiens, tantôt pour tenter d’échafauder des cessez-le-feu, tantôt pour participer aux négociations d’échanges de prisonniers entre les deux pays. […]

Comment un « simple » capitaine des forces spéciales a-t-il pu se retrouver au cœur des négociations les plus stratégiques à l’initiative de Paris ces dernières années ? Pendant longtemps, la question a taraudé nombre de diplomates étrangers, qui s’en sont parfois épanchés auprès de l’un des auteurs de ces lignes. Un diplomate occidental s’était ainsi écrié : « Who the hell is Paul Soler ? » Un membre de la précédente administration américaine de Joe Biden tentait : « He is kind of Macron’s NSA, right ? », comme est désigné le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, le national security advisor. Paul Soler a aussi été présenté par Emmanuel Macron à un actuel responsable américain comme son « conseiller diplomatique opérationnel », par contraste avec Emmanuel Bonne, qui dirige la cellule diplomatique de l’Elysée et a le titre de « conseiller diplomatique ». Pour des responsables émiratis interrogés, qu’il fréquente depuis au moins 2016, il est « le vrai envoyé », celui avec lequel on parle des « vrais sujets ». Quant à divers interlocuteurs libyens, ils l’appellent tout simplement « Monsieur Paul » depuis fin 2016, un surnom qui a depuis fait florès dans tous les pays arabes qu’il a traversés.

[…] Lorsqu’il est mobilisé par le président sur le dossier russo-ukrainien, en réalité, Paul Soler connaît déjà bien le terrain ukrainien. Une carrière au sein des forces spéciales est toujours difficile à retracer dans son entièreté, tant les CV sont marqués du sceau du secret. D’anciens de son régiment de commandos, se confiant, relatent néanmoins qu’il a bien effectué lui-même une mission dans le pays. Le patron de la Direction du renseignement militaire (DRM) d’alors, et ancien chef du corps du 13e RDP, Christophe Gomart, l’avait envoyé en Ukraine début 2014, aux prémices des événements de la place Maïdan, « voir ce que les Russes y font ». Les satellites espions français avaient alors détecté des mouvements suspects de troupes. La mission ne sera pas de tout repos et vaudra aux 007 français une décoration du ministre de la Défense de l’époque, Jean-Yves Le Drian.

[…] Après le 7 octobre 2023, Paul Soler doit se dédoubler : le président lui demande de couvrir, tout en suivant le dossier ukrainien, celui, sensible, des otages français retenus par le Hamas à Gaza. Après plus de quinze mois de négociations secrètes, notamment à Paris, les détenus commencent à être libérés. Une des familles remerciera même Paul Soler pour son implication personnelle dans son communiqué de presse.

Son rôle de plus en plus visible conduit l’Elysée à le faire monter au créneau auprès d’une sphère médiatique intriguée par le personnage, dans le but d’éclairer sur l’action discrète de la France dans certains dossiers ou de déminer de potentielles polémiques. Il est en parallèle envoyé au front pour « traiter » les différents « influenceurs » qui veulent avoir leur mot à dire sur la politique étrangère de l’Elysée (Bernard-Henri Lévy, Caroline Fourest, etc.) mais aussi les sociétés de sécurité et de renseignement d’affaires actives dans les zones d’intérêt de Paris. […]

Au fur et à mesure du temps, ce rôle hybride, hors cadre et évanescent, a suscité des jalousies chez de plus en plus de hauts fonctionnaires, attachés aux organigrammes bien définis. Résultat, avec les autres grands commis de l’Etat sur les dossiers sensibles, ça passe ou ça casse. Les relations sont estimées fluides avec Nicolas Lerner, patron de la DGSE, et le chef d’état-major du président jusqu’à fin juillet 2025, Fabien Mandon, chacun comprenant ce qu’un tel électron libre peut aider à débloquer. Ce fut plus rugueux avec Bernard Émié, qui se voulait lui aussi le « diplomate parallèle » du président.

Avec les diplomates, les relations aussi sont fraîches, tant ils ont le sentiment que Paul Soler a marché, de la Libye à la Russie, frôlant l’Iran et son opposition, sur leurs plates-bandes. Un ancien responsable pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient du Quai d’Orsay l’a eu si mauvaise qu’il en a même démissionné.



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Author : Etienne Girard

Publish date : 2025-10-28 17:00:00

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