Le 21 mai dernier, à Chongjin, tout avait été orchestré pour une démonstration de force. Kim Jong-un avait personnellement fait le déplacement jusqu’à cette ville industrielle du nord-est de la Corée du Nord, connue pour abriter le plus grand complexe sidérurgique du pays. À deux pas du chantier naval, un podium avait été dressé pour accueillir les élites du régime et célébrer le lancement d’un nouvel équipement militaire : un imposant destroyer de 5 000 tonnes.L’événement devait illustrer les ambitions du dirigeant nord-coréen de moderniser une flotte vieillissante héritée de l’ère soviétique. Mais devant les caméras du régime et une