FRANCE

Vendredi dernier, à l’intérieur de la mosquée de la Grand-Combe près d’Alès, Aboubakar Cissé est tué d’une cinquantaine de coups de couteau. Son assaillant filme la scène, en tenant des propos injurieux envers l’islam. Après le drame, la classe politique réagit. Timidement du côté de la droite : le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, tarde à se rendre sur place. Laurent Wauquiez, lui, prend soin de ne pas dénoncer seulement l’islamophobie. A gauche, c’est un tout autre discours. Plusieurs personnalités organisent un rassemblement contre l’islamophobie.Si les politiques ne parlent pas d’une seule voix, cet assassinat soulève une autre question :

Il y a 80 ans, le 30 avril 1945, Adolf Hitler se suicidait, quelques jours avant la capitulation de l’Allemagne nazie. Le IIIe Reich s‘effondrait après douze ans d’existence. L’Allemagne, administrée par les forces alliées, devait alors se reconstruire et faire face à son lourd passé. Depuis, la mémoire du nazisme a évolué au fil des générations d’Allemands, exposées à des récits différents selon qu’elles vivaient en Allemagne de l’Est ou de l’Ouest. Pour l’historien Norbert Frei, spécialiste de la mémoire du nazisme et de la Shoah, le pays s’est attelé depuis les années 1980 à mettre en place une