Des vents contraires soufflent chez les agents fédéraux. Dans les couloirs du bureau du FBI, les conversations se font prudentes, les silences pesants, et les départs, de plus en plus nombreux. La loyauté, désormais, ne se mesure plus seulement à la rigueur du travail mais à l’aide d’outils technologiques. Parmi eux, le polygraphe s’est imposé comme un instrument de sélection. À l’origine réservé aux vérifications de sécurité ou aux enquêtes sensibles, il est désormais utilisé pour sonder les pensées, traquer les doutes, et identifier les esprits jugés insuffisamment fidèles. Le message est clair : toute forme de dissidence, même implicite,