Le sommet UE-Chine du 24 juillet s’annonce déjà comme un rendez-vous manqué. Tandis que l’attention européenne se cristallise obsessionnellement sur les fluctuations trumpiennes et leurs répercussions transatlantiques, une réalité stratégique tout aussi déterminante s’impose : la relation sino-européenne est en crise. L’enjeu est majeur car, si l’imprévisibilité américaine concerne la croissance à court et moyen terme du Vieux Continent, la question chinoise touche aux fondements mêmes de la souveraineté industrielle européenne. Comment concevoir une autonomie énergétique durable quand Pékin contrôle 70 % de la production mondiale des matériaux critiques ? Comment prétendre à une décarbonation souveraine tout en demeurant tributaire




























