Tenter d’avancer vers une solution pour mettre fin au conflit ukrainien. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, est arrivé ce jeudi 17 avril à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron, sur fond de pourparlers russo-américains et de tensions entre l’Europe et les États-Unis. Le chef de la diplomatie américaine est accompagné l’émissaire des Etats-Unis pour l’Ukraine Keith Kellogg. L’émissaire spécial de Donald Trump Steve Witkoff est également attendu en France dans la journée. Le 11 avril, ce conseiller avait notamment rencontré le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg.
Malgré tout, les discussions avec la Russie progressent difficilement. Dans le même temps, Moscou continue de bombarder sans relâche le territoire ukrainien. Dimanche 13 avril, un tir de plusieurs missiles russes sur la ville de Soumy, près de la frontière, a tué 35 personnes, suscitant de vives réactions de pays occidentaux. La nuit dernière, trois personnes sont décédées dans de nouvelles frappes russes à Dnipro, dans l’est du pays, ont indiqué les autorités ukrainiennes. 30 blessés, dont cinq enfants, sont aussi à déplorer.
Les infos à retenir :
⇒ Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio est à Paris ce jeudi
⇒ Volodymyr Zelensky réclame de la « pression » sur les « tueurs » russes pour « mettre fin » à la guerre
⇒ Trois morts et 30 blessés dans de nouvelles frappes russes sur l’est de l’Ukraine
Volodymyr Zelensky réclame de la « pression » sur les « tueurs » russes pour « mettre fin » à la guerre
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé ce jeudi à exercer de la « pression » sur les « tueurs » pour « mettre fin » à l’invasion de son pays par la Russie, au moment où une délégation ukrainienne de haut niveau est arrivée à Paris pour y rencontrer des responsables européens et américains. « Il faut faire pression sur les tueurs » russes « pour mettre fin à cette guerre et garantir une paix durable », a-t-il lancé sur Telegram.
Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, est présent en France ce jeudi, en vue de rencontrer des « représentants » français, allemands, britanniques et américains, dont l’identité n’a pas été précisée. Accompagné par le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga et le ministre de la Défense Roustem Oumerov, Andriï Iermak a prévu une série de rencontres « bilatérales et multilatérales ». Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué que ces discussions seraient centrées sur « les façons d’obtenir un cessez-le-feu complet » ou encore le possible déploiement d’un contingent militaire « multinational » en cas de paix, que Kiev réclame à ses alliés – une ligne rouge toutefois pour Moscou.
Marco Rubio à Paris pour des discussions sur l’Ukraine
C’est la troisième venue en Europe du chef de la diplomatie américaine depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche : le secrétaire d’État Marco Rubio a atterri à Paris ce jeudi 17 avril afin d’échanger sur le conflit ukrainien avec son homologue français, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, mais aussi le président de la République Emmanuel Macron. Le chef de la diplomatie américaine est accompagné de l’émissaire des Etats-Unis pour l’Ukraine, Keith Kellogg. L’émissaire spécial pour le Moyen-Orient de Donald Trump, l’homme d’affaires Steve Witkoff, est aussi attendu dans la journée. Ce dernier a également mené ces derniers jours les pourparlers russo-américains sur un éventuel accord de cessez-le-feu dans le conflit ukrainien. Dans cette optique, le conseiller avait rencontré le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg le 11 avril dernier. Lundi, trois jours après cette nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, Steve Witkoff avait affirmé que les pourparlers étaient « sur le point » de permettre des avancées.
La visite des représentants américains à Paris a pour but de mener des discussions avec les responsables français « afin d’avancer l’objectif du président Trump de mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie et d’arrêter la tuerie », a précisé le département d’État. Un rendez-vous qui intervient alors que Washington ne cesse de malmener ses alliés européens, mais aussi Kiev, dont le territoire continue à être bombardé sans relâche par Moscou.
Trois morts et 30 blessés dans « une attaque massive » russe sur l’est de l’Ukraine
Les autorités ukrainiennes ont dénoncé une « attaque massive de drones » menée par la Russie au-dessus de la ville de Dnipro, dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon un dernier bilan, 3 morts et 30 blessés, dont 5 enfants, sont à déplorer dans cette ville de l’est de l’Ukraine. Une jeune enfant et une femme âgée figurent aussi parmi les victimes, d’après le gouverneur local, Sergiy Lysak. Au total, une douzaine d’immeubles d’habitation, autant d’édifices privés et plusieurs bâtiments officiels ont été touchés par ces frappes, devenues quasi-quotidiennes sur de nombreuses grandes villes ukrainiennes.
Le 10 avril, lors d’une précédente attaque russe, un missile balistique avait fait un mort et huit blessés dans cette ville traversée par le fleuve Dniepr. Dimanche 13 avril, une frappe de plusieurs missiles russes sur la ville de Soumy, près de la frontière, avait tué 35 personnes, provoquant d’importantes réactions de pays occidentaux.
Kiev se félicite de « progrès significatifs » dans les négociations sur l’accord sur les minerais
L’Ukraine négocie depuis plusieurs semaines avec les États-Unis pour conclure un accord historique sur les minerais du pays, appelé de ses vœux par le président américain Donald Trump pour compenser l’aide américaine déjà versée à Kiev face à l’invasion russe. Les discussions ont vu des « progrès significatifs » avoir lieu, s’est réjouie la ministre ukrainienne de l’Économie, Ioulia Svyrydenko, dans un message publié sur Telegram mercredi. « Nos équipes techniques ont travaillé ensemble de façon très substantielle sur l’accord », a-t-elle précisé, alors que ce texte est l’objet d’importantes tensions entre les deux pays depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état, dans son allocution quotidienne sur les réseaux sociaux, de négociations qui « progressent bien », évoquant un « accord de partenariat économique » sans mentionner que celui-ci doit porter sur l’exploitation des minerais ukrainiens. « Les aspects juridiques fondamentaux sont presque finalisés et, si tout se déroule de manière aussi rapide et constructive, l’accord apportera des résultats économiques à nos deux pays », a-t-il souligné. Kiev a reçu en mars de la part des États-Unis une nouvelle version de ce document, qui a été décrite par plusieurs médias et des députés ukrainiens comme particulièrement désavantageuse pour l’Ukraine.
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Publish date : 2025-04-17 09:13:00
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