C’est une dernière ligne droite marquée par un climat d’incertitude. Les négociations commerciales entre l’UE et les Etats-Unis approchent de la date butoir, fixée au 9 juillet, et aucun accord n’a encore été conclu, a-t-on appris vendredi 4 juillet de sources diplomatiques. Le week-end va être un moment clé pour les négociateurs européens, qui devront trouver un compromis sur les droits de douane avec leurs partenaires commerciaux outre-Atlantique. Faute de quoi les importations européennes se verront imposer des surtaxes à l’importation massives, pouvant atteindre jusqu’à 70 %, à compter du 1er août.
Les bourses européennes clôturent dans le rouge
Cette incertitude a été ressentie sur les marchés financiers européens. A Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,75 % vendredi. De leur côté, Francfort et Milan ont clôturé en baisse de 0,61 % et 0,80 respectivement. La baisse des actions européennes « reste finalement assez contenue face à la menace de Donald Trump sur les droits de douane », tempère toutefois Grégoire Kounowski, conseiller en investissements chez Norman K.
Le négociateur en chef de l’UE, le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic, s’est rendu à Washington cette semaine pour rencontrer les négociateurs américains. « Tous les scénarios sont possibles », fait valoir un diplomate. Un autre fait lui montre d’un optimisme mesuré, affirmant qu’un accord de principe avant la date limite « n’est pas impossible ».
Washington pourrait jouer les prolongations
Le président américain Donald Trump devrait faire connaître ses intentions la semaine prochaine, mais l’Union européenne, son premier partenaire commercial, ne sait toujours pas ce qui l’attend. Le président américain a simplement précisé que 10 à 12 pays seraient contactés dès vendredi, par lettre, pour les informer du montant des droits de douane punitifs qu’ils devront payer. Concernant les taux qui figureront dans ces lettres, « ils varieront peut-être en valeur de 60 ou 70 % de droits de douane à 10 et 20 % de droits de douane », a expliqué Donald Trump.
Le locataire de la Maison-Blanche pourrait, en cas d’accord, décider de maintenir le gel des droits de douane qu’il a menacés d’imposer aux pays européens comme à d’autres dans le monde il y a plusieurs semaines. Il pourrait aussi les appliquer, faute d’avancée dans les discussions, ont expliqué ces diplomates. « La date butoir n’est pas définitive », avait en tous cas fait savoir la semaine dernière la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt, avant d’ajouter : « Mais c’est au président de prendre cette décision. »
Les Européens prêts à un « accord rapide » avec Washington
L’UE est prête à trouver un accord, a rappelé jeudi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, soulignant également qu’en cas d’échec des discussions, l’Europe était prête à défendre ses intérêts. Plusieurs pays, dont l’Allemagne, ont fait connaître leur préférence pour un accord rapide, y compris s’il devait impliquer des droits de douane de 10 %, à condition que certaines industries en soient dispensées. « Mieux vaut une solution rapide et simple qu’un résultat long et compliqué, avec des négociations qui durent encore des mois », a déclaré jeudi le chancelier allemand Friedrich Merz. « Pour moi le bon accord, c’est l’accord qui est conclu le plus vite possible avec les tarifs les plus bas possibles et qui doit être juste et ferme », a déclaré de son côté Emmanuel Macron.
Pour l’heure, l’administration de Donald Trump n’a dévoilé que des accords avec le Royaume-Uni et le Vietnam, tandis que Washington et Pékin ont convenu de réduire temporairement leurs taxes réciproques.
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Publish date : 2025-07-04 17:49:00
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