Lorsqu’elle a embrassé le métier de professeure il y a vingt ans, Delphine Girard ne s’attendait pas à se muer en vigie de l’école républicaine, à qui elle dit "tout devoir". "Avec ton latin et ton grec, tu n’es pas capable de construire un escalier, me taquinait ma famille, qui n’a pas la culture des études", raconte cette fille d’immigrés italien et vietnamien. Son agrégation de lettres classiques en poche, la jeune femme découvre les joies de l’enseignement. Dès 2015, après l’attentat contre Charlie Hebdo, elle se frotte aussi aux premières contestations d’élèves, au communautarisme. "En réaction, j’enfonçais un peu