Il y a un an, Gaspard Koenig publiait le formidable roman Humus, récompensé par le prix Interallié. Agrophilosophie* est son pendant en essai, tout aussi réussi. Le philosophe, néorural qui depuis plusieurs années cultive son jardin et verger dans l’Orne, retrace les liens entre grands penseurs et nature : les poires de Saint-Augustin (qui ont sans doute changé la sexualité occidentale…), les haricots de Thoreau, le chèvrefeuille de Rousseau, les haies de Hegel… C’est aussi l’occasion pour lui de développer une philosophie politique, une sorte de libéralisme écologique qui plaide pour un découplage entre capitalisme et croissance, tout en déplorant