Il n’est pas donné à tous les écrivains de devenir des personnages de roman. Nicolas d’Estienne d’Orves fut la vedette de la dernière rentrée littéraire, réinventé sous les traits d’Antonin de Quincy d’Avricourt dans l’excellent Mal joli, de sa compagne, Emma Becker. Les scènes érotiques, où la vigueur de l’homme aux pantalons rouges était portée aux nues, ont suscité tour à tour amusement, moqueries et envie. Six mois plus tard, qu’en pense le principal intéressé ? Dans son rez-de-chaussée de Saint-Germain-des-Prés, où il nous reçoit sous une tête de sanglier empaillée, il en sourit encore : "C’était passionnant à vivre