Que pardonner ? Qui pardonner ? Et pour quoi faire ? Et à quoi bon ? D’abord, qui possède ce pouvoir d’absolution ? Et que faire de ce pardon quand personne ne le réclame ? La Soif de honte, de Nicolas Bedos, n’est ni un plaidoyer pour sauver ce qui reste de sa peau sociale et professionnelle, ni pamphlet contre un néoféminisme qui refuse toute graduation, toute ambiguïté, toute singularité. Chaque homme sur le banc des accusés doit payer pour tous les hommes, chaque accusé, quel que soit le degré de culpabilité, est un représentant du patriarcat meurtrier. Mais Nicolas