"Car, en le premier temps de la révolte, il faut tuer : abattre un Européen c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre." Cette formule est obsédante. Depuis 1961 et sa publication en préface au livre de Frantz Fanon, Les Damnés de la terre, elle a été répétée par tous les lycéens et étudiants en posture de révolté, elle a été notée dans les agendas, dorénavant sur les profils des réseaux sociaux, lancée en guise d’argument définitif, justification poétique à la violence, romantisme sanglant,
