Dans le salon privé d’un luxueux hôtel parisien, Kenneth Fisher nous accueille d'un "how are you" décontracté. Le milliardaire de 74 ans s'est habillé pour l'occasion : autour de son cou, une cravate où l'on peut lire "Réserve fédérale américaine". Carrure imposante, regard incisif, ton lent et articulé. A première vue, difficile d'imaginer que l'homme d'affaires se passionne pour les forêts, chérit sa vieille Volvo, et n'est pas allé chez le coiffeur depuis plus de 40 ans, comme il l'a lui-même avoué dans les colonnes d'USA Today.Ken Fisher est un exemple de succès "à l'américaine". A la tête du fonds